Histoire de Thierry Bourguignon

Thierry passe professionnel fin 1989, après avoir disputé brillament le Championnat du Monde à Chambéry. Sa première licence, c'est à l'âge de 23 ans qu'il la prend, au vélo Club de Vizille, en Isère. Très vite, on lui conseille de changer de Club, et Thierry fait des débuts prometteurs au Vélo Club d'Annemasse en 1988.
Comme il se montre doué pour ce sport qu'il pratique depuis très peu de temps, on l'envoie sur Paris, où il intègre alors en 1989, sous la direction sportive d'Alain Delmestre, l'ASPTT Paris. Sélectionné plusieurs fois en Equipe de France, Thierry sait qu'il est désormais dans l'antichambre des pros. Mais une course à la Ciotat en février 89, le prive de toute ambition : une voiture vient de percuter des coureurs en pleine échappée, et Thierry est transporté dans le coma, à l'Hôpital de la Timone à Marseille : le pédalier d'un équipier lui a entaillé le crâne... 14 jours de coma, puis un long combat pour remonter sur un vélo, pour enfin décrocher une sélection inespérée pour les Championnats de Chambéry.
Yves Hézard lui donne alors sa chance, et le fait signer chez Toshiba, fin 1989, après un stage de fin de saison. En 1990 Thierry apprendra le métier patiemment, aux côtés de Jean-François Bernard, Marc Madiot et Martial Gayant, tout en décrochant une 3ème place, au mois de mars au Grand Prix de Cholet Pays de Loire. Ainsi qu'une victoire d'étape au Tour du Vaucluse, devant Luc Leblanc, sous la pluie et la neige après avoir gravit le Mont Ventoux.
Mais c'est en 1991, toujours chez Toshiba, sous la direction sportive de Bernard Vallet, que le public fera sa connaissance pendant le Tour de France, le remarquant dans l'étape de l'Alpe d'Huez, longue et tumultueuse échappée en compagnie de Pedro Ruiz Cabestani, étape qu'il terminera à la 33ème place.
Dès le lendemain, il va marquer à nouveau son public, en offrant à son équipe une 2ème place lors de l'étape de Morzine, dans des conditions climatiques effroyables, derrière Thierry Claveyrolat. Il bouclera son premier Tour en 1991 à la 25ème place au classement général.
Fin 1991, Toshiba stoppe le sponsoring, et Thierry intègre début 1992, et pour 3 années, l'équipe de Gyrille Guimard : Castorama. Mis au service de ses leaders, Luc Leblanc, Gilles Delion et Armand de Las Cuevas, Thierry inscrira pourtant, pendant la saison 1993, une victoire au classement général du Tour du Vaucluse.
Sa non sélection sur le Tour de France en 1994 passe mal, et Thierry quitte Cyrille Guimard pour tenter l'aventure avec une nouvelle équipe "Le Groupement", en 1995, sous la direction sportive de Patrick Valke.
Paris Nice, Thierry arrive à Saint Etienne, à la 2ème place derrière Lance Amstrong, puis gagne à Rodez une étape du Midi Libre sous des trombes d'eau, et se place troisième au Grand Prix de Cholet Pays de Loire, ce qui lui fait prendre, par la même occasion, la tête de la Coupe de France Crédit Agricole.
Mais 3 jours avant le départ pour le Tour de France, le Groupement jette l'éponge suite à l'acharnement médiatique et à une baisse fulgurante des ventes, et l'équipe cycliste est dissoute.
La pilule est dure à avaler, le boycot de l'équipe et son abandon du calendrier des courses en pleine saison, rendent les places vacantes inexistantes.
Le sort s'acharne : Thierry ne veut pas s'expatrier, et trouve aux côtés de Force Sud en 1996, nouvelle équipe marseillaise, un rôle de capitaine de route, avant de connaître le même sort qu'avec Le Groupement, en milieu d'année. Après avoir couru près de 6 mois sans salaire, Thierry, exténué moralement, s'en remet à Stéphane Javalet , directeur sportif de la petite équipe d'Aubervilliers : l'équipe vient d'être sélectionnée pour son 1er Tour de France, et recherche des hommes d'expérience pour aborder la Grande Boucle.
L'entente est excellente dans cette équipe ambitieuse qui progresse sans cesse ; Stéphane, très à l'écoute de ses coureurs, convient bien à Thierry : les 2 hommes renouvelleront leur confiance mutuelle 3 années successives. Mais c'est en 1999, que va exploser, après 10 années de professionnalisme et à l'aube de sa retraite, Thierry Bourguignon, dossard 192 du Tour de France cycliste. Marquant l'étape de l'Alpe d'Huez par une longue et belle échappée, avec Stéphane Heulot, le jour du 14 juillet, Fête Nationlale. Le record d'audience sera battu, près de 7 millions de gens resteront scotchés devant leur petit écran... Ajoutez la Rubrique de Pierre Salviac, tous les jours avant la retransmission de l'étape, Thierry fait grimper l'audimat : la Bourguimania est née. 1200 admirateurs écrivent sur le Tour de France pour féliciter et encourager Thierry pour ses performances. Au lieu de prendre sa retraite comme prévue, fin 1999, Thierry rempile pour une année de plus avec Stépane Javalet et les coureurs de BigMat Auber.
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