Historie de Jacques Martin

Né à Vezin, près de Namur, le 16 avril 1952, Jacques Martin, bel athlète de 1,81 m pour 76 kg, avait débuté à l'âge de 13 ans, remportant 13 victoires chez les débutants, 47 chez les juniors, et vainqueur, en 1973, chez les amateurs, le prix de Nancy et le tour des 12 cantons.
Ces beaux résultats incitent Jacques Martin à passer professionnel. Il rejoint, en août 1973, l'équipe Molteni à un moment où son chef de file connaît, lors du championnat du monde à Barcelone, une cruelle désillusion. Sous casaque Molteni, jusqu'à fin 1974, il court principalement en Belgique. En 1975, il rejoint l'équipe Watney-Maes de Frans Verbeeck et remporte Cras-Avernas détaché devant ses compatriotes Thomas et Pintens et se classe 2ème du tour du Condroz. En 1976, il court pour Zoppas-Splendor-Sinalco au service d'un Eric Leman en fin de carrière. 1977 le verra endosser la casaque bleu roi de la FIAT et rejoindre l'équipe d'Eddy Merckx. Il remporte cette année-là trois courses de kermesse: Méré, Mellet et Tirlemont, tandis qu'il finti Paris-Roubaix à la 20ème place.
Toujours au service d'Eddy Merckx chez C&A en 1978, il fait la meilleure saison de sa carrière: il remporte la 4ème étape du Tour de Belgique, et, quelques jours après l'annonce de la fin de carrière de son patron, la 4ème étape du circuit du Dauphiné, Roanne-Villeurbanne, règlant au sprint ses cinq compagnons d'échappée: Rouxel, Linard, Wellens, Le Denmat et Oliva. 33ème du classement général du Dauphiné, Jacques Martin a gagné sa sélection dans l'équipe C&A du Tour de France où il sera l'équipier de Van Impe et Bruyere.
Sur les 110 partants à Leiden, huit portent le patronyme de "Martin": Si Flandria et Jobo portent leurs espoirs respectivement en Freddy Maertens et Mariano Martinez, Raymond Martin et Enrique Martinez sont, respectivement chez Miko-Mercier et Kas de solides équipiers pour Zoetemelk et Galdos. Teka aligne l'Espagnol Paulino Martinez et le Portugais José Martins. Quant au Wallon Jacques Martin, il retrouve chez C&A le Flamand René Martens. L'abstention cette année-là des Italiens aura peut-être privé le Tour d'un Martini... Mais si Freddy Maertens et Mariano Martinez suavent l'honneur des MARTIN avec leurs victoires dans les classements par points et de la montagne, Jacques Martin ne sortira guère de l'anonymat.
31ème du prologue à Leiden, Jacques Martin perdra 26 minutes le 3ème jour entre Saint-Amand-les eaux et Saint-Germain en Laye. 21ème de la 8ème étape clm sur 59 km de Saint-Emilion à Sainte-Foy la grande, il défendra le maillot jaune de Joseph Bruyere. Très attardé dans les Pyrénées, il se resaisira pour terminer 35ème de la 14ème étape au sommet du Puy-de-Dôme et 63ème le surlendemain au sommet de l'Alpe-Duez, là où Joseph Bruyere perdra son maillot jaune.
Fatigué, J. Martin abandonnera, au lendemain de le journée de repos, lors de la longue étape Grenoble-Morzine,qui verra le peloton, abasourdi par l'affaire Pollentier, laisser partir et gagner Seznec.
Jacques Martin est transféré en 1979, avec Van Impe, chez Kas devenue belge, mais il n'obtiendra pas de résultats cette année-là. Il court encore deux années dans deux petites équipes belges, Marc-VRD en 1980, terminant 2ème du GP de Wallonnie er 3ème du circuit de Wallonnie, et Fangio-Sapeco en 1981, sous la direction de Guido Reybrouck, avant de mettre un terme à une carrière qui n'a pas été à la hauteur des espoirs qu'on aurait pu y mettre.
Le décès de Jacques MARTIN survenu le 22 juin 2004, à lâge de 52 ans.
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